Depuis bientôt 3 ans, le monde a été enfoncé dans un état d’exception et d’incertitude sous l’emprise de la COVID-19. Une crise historique, qui a bousculé toute la société et l’économie mondiale, notamment le secteur événementiel qui a failli voler en éclat et qui n'en finit pas de se réinventer jusqu’à aujourd’hui. La crise sanitaire ayant particulièrement marqué ce secteur, il y aura, sans doute, un avant et un après-Covid, des nouvelles pratiques et un nouveau jargon.
Symbole de festivité, de regroupement et de partage, l’événementiel a subi un arrêt total de l’activité face auquel, plusieurs agences ont dû fermer leurs portes. Toutefois, d’autres entreprises n’ont pas accepté de seulement imaginer la reprise totale de l’événementiel après la fin incertaine de la pandémie, mais elles ont fait preuve d’ardeur et de créativité pour faire redéfinir des activités qui étaient sujets de disparition.
S’adapter, le mot d’ordre qui a été appliqué par les différentes boîtes pour tenter de survivre, la question qui se pose c’est comment l’événementiel s’est-il adapté ? Se tourner vers des formats 100% digitaux était la première réflexion stratégique des acteurs du secteur pour repenser leur coeur du métier, et à partir de là, le monde s’est trouvé face à des tendances qui existaient bien avant la covid mais qu’elles avaient besoin d’évoluer en montrant créativité et innovation. Bien qu’ils ne soient pas au meilleur de leurs formes, les professionnels du secteur ont bien exploré leurs talents cachés ; L’utilisation des plateformes de visioconférence dont le nombre a considérablement évolué durant la période de la crise, les vidéos live à la place des salons et des portes ouvertes et finalement, la réalité virtuelle pour donner la touche expérientielle qui manquait. Malgré ça, les limites ne cessaient de se montrer et le digital n’était pas forcément le sauveur qui pouvait tout résoudre, certaines activités étaient loin de la possibilité d’être figées sur un écran, les festivals et les concerts en sont l’exemple. Mais encore une fois, les acteurs de l’événementiel se sont surpassés, et en voulant survivre sans faute, ils ont mûri et ont créé le format hybride pour ces événements. Avec un certain recul, la covid était la bonne occasion pour faire évoluer ce secteur ; une avancée brillante et rapide de la technologie événementielle, les nouveaux formats qui ont vu le jour et les nouveaux fournisseurs technologiques. Mais la question qu’on devrait poser, tout cela était-il…
Étranglé par une quasi-absence d’activité depuis le début de cette crise, le monde d'avant n'est plus et une fois soulagé un peu de cette pandémie, la demande sur les événements physiques et présentiels s’est éclatée de nouveau. Un effet de rattrapage immédiat vu le besoin de ressentir la liberté et de revivre l’intégralité de l'expérience événementielle avec tous ses rapports humains absents sur les supports digitaux. Ce qui nous a donné l’impression que la plupart des nouvelles technologies et des nouvelles pratiques utilisées durant les 3 dernières années n’étaient que des outils provisoires pour ce secteur. Mais on le dit toujours, à toutes époques il y a du bon à conserver. Quand il s’agit de l’ère de la covid, il est hors de question d’annoncer à haute voix que le digital était le champion.
Aujourd’hui, tout est une question d’harmonie et d’association entre le physique et le virtuel. Autrement dit, dès qu'il y ait une fenêtre de tir, l’agence événementielle devrait en profiter et donc toutes les pratiques qu’elle avait apprises devront absolument se fondre dans sa raison d’être. Pour conclure, aujourd’hui il faut bien prendre le bon virage, pour l'industrie événementielle, c’est celui de transitionner vers un monde phygitalisé, ou encore, apporter la convivialité de la présence physique aux nombreuses potentialités du digital… pour un événementiel 3.0.